Inquiétudes du côté de la Corniche – Le Telegramme

La Ville autorise-t-elle trop de constructions dans la quartier de la Corniche ? C’est le sentiment d’« Asso Cornouaille », collectif de riverains nouvellement créé. Ils viennent de lancer une pétition pour « préserver ce quartier qui est un des joyaux de la côte bretonne ». Elle n’a que quelques jours d’existence -la préfecture a validé son enregistrement hier- mais elle revendique déjà 30 membres. « Des adhésions obtenues en un jour seulement », tient à souligner Dominique Grunenwald. Cet habitant de la rue Victor-Hugo est l’un des fondateurs de l’« Association de défense des riverains de la plage de Cornouaille » ou « Asso Cornouaille », nom apparaissant sur la page Facebook, créée jeudi soir.

« Sauvegarde du quartier »
Tel que mentionné sur les bulletins d’adhésion, son objectif est : « La sauvegarde du quartier résidentiel aux abords des plages et de la Corniche ». Sauvegarde, défense… des termes chocs pour ce quartier tranquille. Moins tranquille, il est vrai, depuis que d’importantes constructions y sont menées. Ce sont justement ces chantiers qui ont conduit à la création de cette association. « Avec ses jardins et ses rues prisées des promeneurs, ce quartier est unique et on est en train de le défigurer », argumente le président d’Asso Cornouaille en désignant une fenêtre derrière laquelle on aperçoit la grue du chantier de la résidence « Beau Rivage », nom de l’immeuble de 30 logements édifié à l’emplacement des anciennes affaires maritimes. Vice-président, Étienne Lang cite un autre chantier, à deux pas de là, rue Jacques-Toiray, celui du « Clos de la Corniche », élevé à la place de la villa du peintre Fournier. La volonté municipale d’ouverture à l’urbanisation de l’îlot Foch (130 logements) dont l’enquête publique s’est achevée la semaine dernière et la récente demande d’un permis de construire un immeuble sur une vaste parcelle située à l’entrée du boulevard Alfred-Guillou avec accès rue Victor-Hugo (*) ajoutent à leurs craintes.
Crainte de voir 450 véhicules supplémentaires
« Nous ne sommes pas uniquement dans une démarche de voisins mais dans une problématique plus globale d’urbanisme et de ses conséquences », souligne quant à lui Cyrille Kindou, également riverain et trésorier de l’association de défense. La conséquence majeure redoutée par ces riverains est l’accroissement du trafic automobile. Ils estiment à 450 le nombre de véhicules supplémentaires qui circuleront dans le quartier une fois que ces constructions auront été livrées. Leurs craintes, les membres du bureau d’« Asso Cornouaille » les ont relayées auprès de la municipalité. Outre un contact avec le chef de cabinet du maire, ils évoquent une démarche lors de l’enquête publique relative à la modification du plan local d’urbanisme (PLU) en lien avec l’urbanisation du secteur Foch. « Nous nous sommes rendus à quatre et porteurs de 25 signatures, lors de la dernière permanence du commissaire-enquêteur », précise Dominique Grunenwald.
Une pétition lancée
Depuis mercredi, une pétition a été lancée tant sur Internet, via la plateforme change.org, que dans une version papier. Elle demande au maire de Concarneau « de ne plus accorder de permis de construire aux projets d’édification d’immeubles collectifs qui auraient pour conséquence la diminution des espaces verts et l’augmentation de la circulation automobile dans ce secteur (de la Corniche, NDLR) ». Du côté de l’hôtel de ville, si on confirme être au courant de la venue de l’association lors de l’enquête publique liée à Foch, personne en revanche n’avait connaissance de cette pétition, pas plus que de la constitution de l’association. « La démarche de ces riverains a été prise en compte, une réponse leur sera apportée en temps voulu », a indiqué Marc Bigot, adjoint à l’urbanisme. (*) Actuellement à l’instruction, ce dossier ne peut faire l’objet d’aucune communication.