Lettre d’information #4

Ceci est un cri d’alarme.
Tous ceux qui vivent à Concarneau, et qui ont le malheur de vivre à côté d’une parcelle verte, qu’il s’agisse d’un parc ou d’un jardin privé, d’un jardin public, d’un espace vert non construit, doivent aujourd’hui savoir que ce cadre de vie, où qu’il se trouve, est menacé.
Les propos tenus par les responsables municipaux le 2 février 2017, lors de la réunion publique du Conseil du Quartier des Sables Blancs sont édifiants, et il est de notre devoir d’en informer tous les Concarnois.
Le square des Tulipes, petit jardin public situé au Dorlett, blotti depuis 1955 au sein d’un lotissement tranquille fait de petites maisons est menacé de déclassement pour pouvoir être construit. Cette parcelle de 600 m², une petite prairie avec quelques arbres fruitiers, qui constitue depuis toujours l’environnement des habitants, est aujourd’hui qualifiée d’inutile par l’équipe municipale, qui considère « qu’elle ne remplit pas sa fonction d’espace vert »!
Une petite parcelle perdue là-haut sur la colline, on ne va pas en faire une affaire! Mais ce qui se cache derrière ce projet, représente une menace redoutable pour tous les Concarnois.
L’adjoint à l’urbanisme, s’excusant d’une « maladresse » qui avait fait précéder l’enquête publique d’une opération de bornage pour le compte d’un bailleur social, a expliqué que ce type d’opération n’a rien d’exceptionnel, puisque les bailleurs prospectent en permanence sur la ville de Concarneau pour y chercher des « parcelles à urbaniser ».
L’équipe municipale prétend appliquer les lois ALUR (Accès au Logement et Urbanisme rénové), SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain), en comblant les espaces non construits entourés de parcelles bâties, qualifiés de « dents creuses ». Mais ces lois, destinées aux zones urbaines en déficit de logement, ne créent aucune obligation pour une ville côtière et balnéaire comme Concarneau. Elles ne font que servir de prétexte pour satisfaire la spéculation de quelques-uns.
Ce qu’ils appellent « les dents creuses » est en réalité tout ce qui fait aujourd’hui l’attractivité de notre ville, son habitat peu dense, aéré, rempli de jardins et d’espaces verts, autour du centre ville et des ports.
Renoncer à cette politique ne nuirait à personne, la poursuivre gâchera la vie de centaines d’habitants, qui auront à subir les nuisances des chantiers, l’augmentation du trafic automobile, et la destruction irréversible de l’environnement où ils ont choisi de vivre.
La population doit réagir à ces menaces.
Rejoignez notre association pour la protection de Concarneau.